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Dans les entreprises
Rio Tinto : Une mine de profits
En 2010 Rio Tinto, multinationale anglo-australienne d'extraction minière et de production d'aluminium, a multiplié par trois son bénéfice net qui s'établit à 10,3 milliards d'euros. Par ailleurs, tout en ayant réduit très fortement son endettement à 3,3 milliards d'euros (13,6 milliards en 2009), Rio Tinto a beaucoup d'argent sous le coude : un cash de 17 milliards d'euros.
Pour les actionnaires c'est le jackpot, les dividendes sont doublés et plus de 1,7 milliard d'euros sont distribués, avec une garantie d'augmentation de 20 %. Les actionnaires vont en plus bénéficier d'un beau cadeau avec le rachat d'actions par Rio Tinto à hauteur de 3,6 milliards d'euros, plus que les investissements prévus en 2011.
Pourtant, dans de nombreux secteurs, les volumes de production sont en recul, loin des records d'un passé récent. Les bénéfices considérables s'expliquent en fait par l'augmentation spéculative des prix des matières premières et la suppression de plusieurs milliers d'emplois. Concernant par exemple le minerai de fer, qui compte pour 70 % dans le résultat de Rio Tinto, le prix à la tonne était de 53 euros en 2009, il est de 93 euros en 2010, soit près de 60 % de hausse !
Aux quatre coins du monde, Rio Tinto poursuit sa politique de rentabilité, entre autres par des suppressions d'emplois en Australie, au Canada et en Europe. Les dirigeants continuent aussi la vente d'activités industrielles qui ne rapportent pas assez de bénéfices, comme dans les secteurs de l'emballage, ou comme récemment les usines de Neuf-Brisach, Issoire, Softal Ham ou encore Aviatube à Carquefou.
Avec 172 000 euros de bénéfice annuel par salarié, Rio Tinto (60 000 à l'effectif) a de l'argent pour garantir les emplois de tous, pour embaucher tous les travailleurs précaires et augmenter vraiment les salaires.