Vendredi 18 février, la représentante américaine au Conseil de sécurité de l'ONU a mis son veto sur une résolution condamnant la poursuite des implantations israéliennes en Palestine occupée.

Ces installations sont une véritable provocation, qui rendent la vie toujours plus difficile aux Palestiniens en morcelant leur territoire, en multipliant les points de contrôle tenus par l'armée israélienne et en les livrant aux exactions de colons en armes.

Cette résolution, la onzième du genre depuis 1967 et le début de l'occupation israélienne, avait pourtant été rédigée de façon à ce que le représentant des USA puisse la voter, comme l'ont fait ceux de la France, de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne, et nombre d'autres alliés traditionnels d'Israël. Eh bien, même ce petit geste, le gouvernement américain a refusé de le faire.

Il pourrait sembler qu'il y a une contradiction entre d'un côté le refus de la critique d'Israël et d'un autre les grands discours sur les droits démocratiques des peuples égyptien, tunisien, libyen, qui ne s'appliquent pas au peuple palestinien. En fait il n'en est rien.

Dans cette période où l'avenir de la région est très incertain, les dirigeants du monde impérialiste doivent protéger et rassurer leurs relais locaux stables, fiables. Israël, son État et son armée, en est un et il n'est pas question pour Obama de l'embarrasser.

Les discours « démocratiques » des dirigeants américains sont un leurre et ne dureront que tant que leur ordre social ne sera pas menacé. Et au cas où, des précautions sont prises : la flotte de Méditerranée fait route vers la Libye et les dirigeants israéliens, rassurés sur l'indéfectible et très intéressée amitié américaine, seront capables d'être un des bras armés de l'impérialisme.

Les politiciens du monde occidental ont donc tout prévu ; tout, sauf ce qu'ils ne conçoivent pas : que les masses pauvres arabes se battent pour leur propre compte, que la population d'Israël refuse de jouer le triste rôle que ses dirigeants lui ont dévolu.