Depuis le 31 janvier, les marins de la SNCM sont en grève, à l'appel de la CGT, et du SAMM, syndicat autonome de la marine marchande, car ils craignent pour leur emploi. La compagnie a été privatisée en 2006, elle est détenue majoritairement par Veolia. L'État en est aussi actionnaire.

Si le président de la SNCM se défend de projeter un « plan social », il ne convainc pas les travailleurs de la compagnie de navigation. Leur crainte vient de la réduction envisagée du nombre de navires. Le port de Nice ayant décidé de réduire le nombre d'escales des navires en provenance de Corse, la direction de la SNCM envisage de vendre Le Liamone, un navire à grande vitesse (NGV).

C'est ce qui a inquiété la CGT des marins : un navire de moins, des rotations en moins, ceci impliquerait des marins en moins.

Tout ceci est, de plus, encore suspendu à la décision que prendra la Collectivité territoriale corse quant aux bénéficiaires de la délégation de service public pour assurer la continuité territoriale entre la Corse et le continent.

En attendant des assurances fiables quant à leur avenir, les marins poursuivent donc leur grève et les navires sont bloqués à quai.