Le sommet du G20 accouche d'un thermomètre23/02/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/02/une-2221.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Le sommet du G20 accouche d'un thermomètre

La ministre de l'Économie Christine Lagarde s'est déclarée « très satisfaite du résultat atteint » à l'issue du premier sommet du G20 sous présidence française, qui s'est tenu du 14 au 19 février.

Cette réunion régulière entre chefs d'État ou ministres, représentant les vingt pays les plus riches de la planète, a en principe pour but de réguler les échanges internationaux afin d'aboutir à des rapports harmonieux entre pays capitalistes concurrents. Rien d'étonnant donc à ce qu'ils se clôturent habituellement par de belles déclarations... qui n'engagent aucun des participants.

Mais cette fois-ci, miracle de la présidence française sans doute, les différents ministres des Finances ont réussi à conclure un accord. Ils ont tous approuvé la création d'un indicateur qui permette de mesurer les déséquilibres économiques mondiaux. Il ne s'agit que d'un simple « thermomètre », sans graduation pour l'instant puisqu'il ne comporte que la liste des critères retenus : la façon de les interpréter doit faire l'objet de discussions ultérieures !

Sur les autres problèmes soulevés, rien n'a bien sûr été résolu. La spéculation sur les matières premières agricoles ? « La réflexion continue ». La réforme du système monétaire international ? Un nouveau rapport a été commandé. L'instauration d'une taxe Tobin à la sauce Sarkozy, en taxant de façon infinitésimale les flux de capitaux spéculatifs ? À rediscuter.

Bref, lorsqu'ils essaient de replâtrer leur système économique branlant, les capitalistes et leurs représentants à la tête des États n'arrivent même pas à s'unir pour défendre leurs intérêts communs, tant la concurrence entre leurs intérêts particuliers est féroce.

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