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- Lutte ouvrière n°2221
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Dans les entreprises
Cézus-Chimie - Jarrie (Isère) : Les travailleurs ne baissent pas les bras
À Cézus Jarrie, filiale d'Areva, les travailleurs continuent à réclamer une augmentation de salaire de 3,5 % avec un talon de 65 euros. Pour la sixième semaine à Jarrie, vendredi 18 février, lors de leur assemblée générale, ils ont reconduit le mouvement sous forme de grève fractionnée.
Dès samedi 12 février, la direction a commencé les pressions pour que la grève s'arrête. Elle a d'abord contesté l'accord qu'elle avait récemment signé au niveau local, stipulant qu'en cas de grève elle devait procéder à l'arrêt des installations de l'atelier Kroll 36 heures avant la grève, en disant que la grève était nationale et que l'accord n'était donc pas valable. Ensuite, elle a donc refusé d'anticiper l'arrêt des installations et a donné l'ordre de charger les fours du secteur Kroll dans les 36 heures précédant l'arrêt. Les travailleurs ont fait savoir qu'ils allaient déposer un droit d'alerte.
Enfin, la direction a fait porter par taxi des lettres pour prévoir davantage de travailleurs requis pour le lundi 14 ! Tout cela pour finalement reculer et procéder à l'arrêt des installations pour le début de la grève le lundi.
Dans Le Dauphiné Libéré, entre autres, la direction de Cézus a affirmé que les travailleurs avaient été augmentés de 11 % en trois ans ! Et puis quoi encore ? La CGT a dénoncé ces mensonges patronaux et demandé un droit de réponse... Ces manoeuvres patronales ont mis les travailleurs en colère, et l'intersyndicale a décidé de déposer des préavis de grève pour certaines équipes le lundi, pour d'autres le mercredi et pour d'autres encore le vendredi à partir du 18 février.
La direction, elle, a convoqué un Comité d'entreprise extraordinaire jeudi 17 février et, prétextant une période de production basse, elle menace de mettre les travailleurs en RTT forcée. Elle a envoyé ses cadres faire la tournée des ateliers, expliquant qu'il n'était pas question de céder... Mais la grève est toujours très majoritairement suivie, à plus de 80 %.
L'intersyndicale était convoquée à Paris mercredi 23 février et, à Jarrie, une assemblée générale était appelée à se réunir en même temps, pour que les travailleurs puissent immédiatement voter ou non les propositions de la direction, si du moins celle-ci en faisait.
La direction joue l'usure, le pourrissement du conflit. Les travailleurs le savent et n'ont pas l'intention de lui donner raison.