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- Lutte ouvrière n°2220
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Dans les entreprises
Arc International - Arques (Pas-de-Calais) : Encore des emplois à la casse !
Depuis 2002, la direction a supprimé près de la moitié des effectifs à la Cristallerie d'Arques, passée de 12 000 à 6 500 salariés actifs fin 2010.
Depuis 2005, 2 600 travailleurs sont partis en préretraite maison, à partir de 55 ans. Des centaines de salariés ont quitté l'entreprise avec des primes de départ volontaire. En ce moment, un nouveau projet d'externalisation est en cours : cinq frigoristes-chauffagistes sont concernés et ces dernières années des centaines d'entre nous sont devenus sous-traitants.
Pour tous ceux qui sont encore sous contrat Arc International, les conditions de travail continuent de se dégrader, la précarité s'installe avec l'intérim, et les salaires sont à la baisse. La direction accorde des augmentations minables allant de 1 à 1,5 % au 1er février, soit pour la majorité d'entre nous de 16 à 25 euros brut par mois. Cela ne compensera même pas la seule augmentation du prix du carburant !
La direction prétend que son nouvel accord sur la flexibilité des postés en 5x8 va sauver 110 emplois, mais surtout elle nous impose 12 postes supplémentaires, payés ou à récupérer. C'est une nouvelle attaque contre tous les postés et pourtant tous les syndicats l'ont signée, sauf la CGT qui s'est opposée à ce chantage patronal. Par un autre accord signé par les syndicats, sauf CGT et FO, la direction veut supprimer 451 emplois pour la fin 2011 « en encourageant de nouveaux départs volontaires », sinon ce sera des licenciements secs ! Mais en même temps, la direction veut produire 10 000 tonnes de plus !
Ce sont les mêmes mensonges, le même chantage qu'elle nous sert depuis des années. Et ce ne sont pas les politiciens qui vont aider les travailleurs. En janvier 2011 Daniel Percheron, président PS de la Région, a déclaré dans ses voeux : « Nous allons nous battre avec l'État pour conserver les 6 000 à 6 500 emplois à Arc International .» Mais ses solutions, on les connaît : c'est accompagner les suppressions d'emplois avec de l'argent public, en laissant les mains libres aux patrons pour licencier comme ils le veulent. Car ce politicien de gauche, comme ceux de droite bien sûr, n'imagine pas qu'on puisse faire payer les patrons en prenant sur leurs profits et leur fortune personnelle. Et Percheron a eu l'indécence de rendre hommage « au capitalisme familial qui ne fuit pas et assume ses responsabilités ». C'est ainsi que le PS félicite les patrons qui ont supprimé des milliers d'emplois !