Jean-François Mattei, président du Conseil d'administration de l'EHESP qui forme les cadres supérieurs de la santé publique, a été apostrophé par le personnel lors de sa récente venue.

Le 15 décembre dernier, une assistante de formation de cette école a mis fin à ses jours. Elle venait d'apprendre que son détachement dans cet établissement, qui durait depuis dix ans, ne serait pas renouvelé au 1er janvier 2011 et qu'elle devrait réintégrer le CHU, sans que rien ne justifie cette annonce brutale.

Le personnel s'était mobilisé massivement pour dénoncer une « politique de management insoutenable » et demander la démission du directeur. Le suicide de cette collègue vient d'être reconnu en accident du travail.

Mattei a dit être « préoccupé et inquiet » ; « qu'il y avait un problème de management » et qu'il allait s'en occuper. Le personnel mobilisé a tenu à dire à cet ancien ministre de la Santé, célèbre pour la désinvolture avec laquelle il géra la canicule de 2003, qu'il attend des actes concrets.