Le directeur de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France, qui n'est autre que l'ancien ministre socialiste de la Santé Claude Évin, a annoncé la fermeture du service de radiothérapie de l'hôpital d'Argenteuil.

Ces dernières années, ce service, déjà prévu dans la première tranche de reconstruction de l'hôpital qui vient de commencer, a bénéficié de nouveaux matériels extrêmement performants pour un coût de plus de quatre millions d'euros. C'est dire que, pour tous les personnels de santé, son utilité ne fait aucun doute.

Évin se justifie en avançant que le service n'a accueilli que 575 patients l'an dernier, un nombre inférieur au seuil de 600 exigé... par lui-même ! Comme si, pour ces 575 malades, cet équipement de proximité n'était pas une nécessité.

Cette décision est scandaleuse et inacceptable. Ce service est aujourd'hui le seul du département du Val-d'Oise. Il bénéficie pour l'essentiel à des malades souffrant de pathologies lourdes et de traitements difficiles à supporter, le plus souvent des cancers. Ces malades n'ont vraiment pas besoin que l'on complique leur traitement en leur faisant subir des trajets plus longs, plus fatigants, et des dépenses supplémentaires. À moins que l'objectif de la mesure soit de privilégier les intérêts de groupes privés qui pourraient alors être les seuls à assurer de tels traitements dans le département.

Un Comité de défense de l'hôpital d'Argenteuil s'est constitué, pour le maintien de ce service et au-delà pour la défense de l'hôpital public. Il appelle à une manifestation le samedi 5 février, qui partira de l'hôpital pour se diriger vers la sous-préfecture de la localité, et à laquelle Lutte Ouvrière s'associe.