Vendredi 28 janvier, à Cenon dans la banlieue de Bordeaux, un incendie s'est déclaré dans un des garages de la maison servant de logement à quarante-six Roms d'origine roumaine, ce qui a nécessité l'intervention des pompiers. Ils ont du coup été délogés de la maison qu'ils habitaient (illégalement) depuis plus de trois ans.

C'est le maire PS de la commune qui a réclamé l'expulsion en prétextant la dangerosité des bâtiments. Il lui est facile de reprocher la dangerosité des locaux, alors que pendant trois ans la municipalité n'a rien fait pour intégrer la communauté dans un logement correct. Il n'y avait pas d'eau courante par exemple et du coup, quand l'incendie a pris, les habitants se sont retrouvés démunis.

Par contre il ne lui paraissait pas du tout dangereux de mettre à la rue, par une température avoisinant 0°C, plusieurs familles dont une majorité d'enfants, certains en bas âge.

La seule proposition de relogement par le maire était de payer une nuit d'hôtel. Proposition qui impliquait qu'ils soient séparés, et surtout qui était extrêmement temporaire.

Heureusement, à l'initiative d'enseignants des écoles où sont scolarisés les enfants, une cinquantaine de personnes, militants politiques, associatifs ou simples habitants de la commune, sont venus soutenir les Roms pendant que la police défendait l'accès à la maison dont les portes et fenêtres étaient murées.

C'est à leur initiative qu'ils ont pu être relogés pour le week-end dans un gymnase de la ville, réquisitionné par la Préfecture pour le plan grand froid. Celle-ci leur demandant de ne pas y rester au-delà du 31 janvier, sous peine d'expulsion, ils ont dû investir une maison vide à Lormont dans la commune voisine.

Ignorés, méprisés par les pouvoirs publics, ils doivent pouvoir compter sur le soutien de la population