France Télécom : La Tunisie restera-t-elle une bonne affaire ?26/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2217.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Dans le monde

France Télécom : La Tunisie restera-t-elle une bonne affaire ?

La chute du dictateur Ben Ali donne quelque souci à France Télécom. En mai dernier, le PDG de France Télécom, Lombard, s'était félicité de la naissance d'Orange Tunisie, dont le capital était partagé entre France Télécom et une société appartenant à Marwan Mabrouk, gendre du dictateur déchu. Celui-ci rencontre aujourd'hui quelques difficultés. Des supermarchés qui lui appartiennent ont été mis à sac.

Et puis l'on apprenait que la fameuse licence par laquelle Orange Tunisie s'est vu confier le développement d'un réseau de haute technologie a été acquise à l'issue d'une lutte entre deux clans au sein de la famille Ben Ali, et que celui qui l'emporta était très investi dans Internet. en rapport donc avec un contrôle des internautes par le régime de Ben Ali.

Richard, l'actuel directeur général de France Télécom, s'est montré rassurant à l'égard des actionnaires. À propos de Marwan Mabrouk, il a prétendu dans une interview à la revue Challenges le 17 janvier, qu'il ne fallait pas assimiler Marwan Mabrouk à la famille du dictateur déchu, ajoutant : « Nous sommes en contact régulier avec lui. Il n'est pas en fuite mais bien sur le territoire tunisien ».

Il faut dire que Richard lui-même a une riche expérience des liens multiples qui unissent le monde de la politique et celui des affaires. Ex-conseiller technique du ministre PS Strauss-Kahn en 1991, ex-directeur de cabinet de la ministre UMP Lagarde en 2009, il avait entre-temps profité de son passage dans le pôle immobilier de la Générale des Eaux (devenue aujourd'hui Nexity) pour s'enrichir. On peut comprendre qu'entre un gendre de Ben Ali et un Richard, le courant semble continuer de passer.

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