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Dans les entreprises
Grandes entreprises : Hausse spectaculaire des bénéfices
Les grands médias ont peu parlé des résultats financiers des grandes entreprises françaises en 2010, mais « leur bénéfice net a bondi de 75 % », selon l'hebdomadaire Investir, véritable provocation en ces temps d'attaques continuelles contre le niveau de vie des travailleurs. La presse économique, qui n'a pas les mêmes réticences, pavoise.
En 2009, en pleine crise, les plus grandes sociétés de la Bourse, celles qui forment l'indice du CAC 40, avaient réussi à maintenir leurs bénéfices malgré un recul de leur chiffre d'affaires. En 2010, elles font encore mieux : alors que celui-ci n'a augmenté que de 6 %, leur bénéfice moyen s'est envolé (+ 75 %). Et sur ces 83,7 milliards d'euros de profits, on sait déjà que près de la moitié (41 milliards) devraient être distribués sous forme de dividendes aux actionnaires. Un record historique, selon la presse financière qui annonce que le CAC 40 « est bien parti pour retrouver et dépasser en 2012 ses profits historiques de 2007 », avant qu'éclate la crise financière en septembre 2008.
Cela ne concerne d'ailleurs pas que les 40 plus grandes sociétés cotées en Bourse : les médias financiers soulignent par exemple que, en dehors du CAC 40, Veritas, Entrepose, Eutelsat, Faveley, Hermès, Inter Parfums, Plastic Omnium, Rubis, Seb, SES, Tessi, Vétoquinol, Virbac « ont également atteint des niveaux records » de profits.
Dans la plupart des cas, disent les journaux économiques, ces résultats sont atteints « du fait d'un bon contrôle des coûts ». Autrement dit, entre autres par des salaires et des embauches bloqués, le non-remplacement de certains départs, voire des licenciements. Alors que s'envole le nombre de milliards qu'empochent les actionnaires, les travailleurs, ceux-là même qui ont produit cet accroissement de la richesse, le paient donc par un recul de leur niveau de vie, de leurs conditions de travail.
En clair, plus que jamais le profit capitaliste, qui explose, provient de l'exploitation, et même de la surexploitation des salariés. Un argent qui ne servira ni à améliorer le sort de la population, ni même à investir dans la production de biens utiles à la collectivité, mais à spéculer, à racheter des entreprises en supprimant des emplois et à mettre la société un peu plus en crise.