Hôpital d'Amilly - Montargis (Loiret) : Noël au charbon, direction aux tisons31/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2213.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Dans les entreprises

Hôpital d'Amilly - Montargis (Loiret) : Noël au charbon, direction aux tisons

La semaine dernière, le nouveau directeur de l'hôpital d'Amilly avait fait passer une note où il annonçait son intention de supprimer l'heure de fête de fin d'année accordée tous les ans depuis quelques décennies aux agents en poste le 24 et le 31 décembre.

En réponse au préavis de grève, il a fait machine arrière et retiré sa note. Mardi 21 décembre, il s'est trouvé contraint de s'expliquer devant environ 150 agents réunis en assemblée générale.

Le directeur a justifié sa volte-face par la « bonne surprise d'un excédent budgétaire, supérieur aux prévisions » qui lui permettrait de faire face à certaines dépenses comme justement celle de l'heure de réveillon, du paiement des heures supplémentaires et l'abondement du compte des heures d'épargne-temps qui n'aurait pas été approvisionné depuis des années.

Nous lui avons demandé des comptes sur ces fameux « excédents budgétaires ». Car, du point de vue des agents, ce sont autant d'emplois en moins pour l'année écoulée. Cela veut dire qu'ils ont épargné sur le salaire de dizaines de postes en prétextant ne pas trouver de candidats, notamment pour des postes infirmiers. Mais dans ce cas pourquoi n'ont-t-ils pas embauché d'aides-soignants, d'ASH ou de secrétaires ? Aux réponses embarrassées du directeur qui justifiait les économies à l'hôpital, nous avons répondu par des sifflets !

Sur la remise en cause de la demi-heure de repas accordée aux agents sollicités par leur service au moment des repas, sur l'amplitude journalière ou les coupures, il n'avait plus aucune idée arrêtée ou en gestation ! Ça fait toujours plaisir de voir un directeur avaler son chapeau !

Autre sujet de polémique : quelques semaines après son arrivée, il s'en était pris personnellement aux agents qui viennent au réfectoire du personnel avec leur gamelle ou un simple complément apporté de chez eux. Des agents ont profité de la réunion pour demander s'il était question qu'on les parque dans un recoin du réfectoire, à l'écart des autres... ou si on les soupçonnait d'apporter des germes de contagion. Devant la raillerie unanime, il a repris un supplément de chapeau !

Certains ont dénoncé les carrières bloquées, les formations accordées au compte-gouttes, les postes aménagés que les agents ont du mal à obtenir, les manques d'effectifs, toute la politique de pénurie de l'hôpital. Nous avons dit notre ras-le-bol de galérer dans les conditions stressantes, usantes et avec des salaires qui ne font pas l'affaire.

Un directeur qui arrive à mobiliser 150 hospitaliers la veille de Noël, c'est de bon augure pour l'année nouvelle !

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