Certes il a neigé cette année en décembre, plus et plus longtemps que ces dernières années. Mais la multiplication des incidents recensés depuis début décembre ne relève pas du « on ne peut pas tout prévoir ». Des chutes de neige en hiver en France ne relèvent en rien du jamais vu. Et voir, la semaine passée, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Picardie ou même en région parisienne, des villages ou des petites villes se retrouver bloqués, isolés de tout pendant plusieurs jours, sans que personne, au niveau des services de l'État ou des départements, ne vienne essayer de les dégager est proprement scandaleux.

Rien n'était possible ? Eh bien le contraire a été prouvé. Il a fallu que ce soit les habitants eux-mêmes, des cultivateurs, qui avec leurs moyens propres assurent le dégagement des routes.

Et que personne ne vienne parler de l'absence de moyens et de la folie de mobiliser des matériels et des effectifs pour faire face à ce qui n'arrive que quelques jours par an. L'État emploie directement ou indirectement avec l'armée des centaines de milliers de personnes pour une éventuelle guerre. Des milliards de matériels sont achetés chaque année et autant mis à la ferraille, avions, tanks, camions, bulldozers etc. sans avoir jamais servi. La gendarmerie mobile et les CRS rassemblent des dizaines de milliers d'intervenants potentiels contre les travailleurs en grève ou les manifestants, avec à disposition des matériels considérables, comme des énormes bulldozers capables de déplacer des poids lourds, et donc, sans difficulté, de la neige.

Mais, dans ces temps de crise, l'État apparaît bien pour ce qu'il est : méprisant pour la population et ses besoins.