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Leur société
Sans danger, le flash-ball et le Taser ?
Lundi 13 décembre, à Marseille, un homme de 43 ans est décédé après avoir reçu un tir de flash-ball en pleine poitrine. Un premier rapport d'autopsie conclut qu'il est mort d'un oedème pulmonaire lié à un arrêt cardiaque. Des policiers étaient intervenus dans un foyer de travailleurs suite à une dispute entre deux hommes et l'un d'entre eux a tiré une balle en caoutchouc sur l'homme qui tenait un couteau. Dans un espace aussi restreint qu'une pièce, le coup ne pouvait être que violent.
Le 30 novembre, de même, un Malien sans papiers de 38 ans est mort après avoir reçu d'un policier deux impulsions de Taser, ce pistolet à électrique dont l'usage a été dénoncé pour le danger potentiel qu'il représente. Le parquet de Nanterre avait alors déclaré qu'il n'y avait « pas de cause certaine, unique et absolue » que le Taser ait été à l'origine du décès. L'autopsie a conclu à « une asphyxie aiguë due à l'inhalation de gaz », autrement dit l'homme aurait été étouffé par des jets de gaz lacrymogène, ce qui ne dégage pas la responsabilité des policiers dans sa mort.
Le flash-ball et le Taser, dont les policiers sont dotés, sont présentés comme des armes défensives permettant, en principe, de neutraliser un homme sans exercer de violence, et sans lui faire courir de dangers. Les faits s'accumulent qui tendent à démontrer le contraire.