Les salariés d'Isochem du Pont-de-Claix étaient mobilisés depuis le jeudi 4 novembre contre les menaces sur leurs emplois. Cette entreprise produit de l'épal, utilisé comme fongicide dans le traitement de la vigne et d'arbres fruitiers. Bayer, qui est donneur d'ordres pour cette fabrication, voulait se fournir meilleur marché en Chine et n'avait pas encore renouvelé un contrat en cours avec Isochem, faisant ainsi planer la menace de la fermeture d'une partie du site du Pont-de-Claix, dont les contrats avec Bayer représentent un tiers de l'activité.

Depuis début novembre, les salariés débrayaient donc deux heures par jour, en bloquant toutes les sorties de produits pour Bayer. Finalement, le 10 décembre, Bayer acceptait un contrat prévoyant la fabrication de 2 000 tonnes d'épal par an pour une durée de deux ans. Selon la CGT, « deux ans, cela peut paraître court, mais c'est aussi un temps suffisant pour pouvoir envisager l'avenir avec plus de sérénité et éviter une restructuration brutale ».

L'action des travailleurs leur a en tout cas permis de marquer un premier point.