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- Lutte ouvrière n°2211
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ArcelorMittal - Isbergues (Pas-de-Calais) : De nouvelles menaces sur l'emploi
La direction générale d'ArcelorMittal a décidé la scission de la branche Acier inoxydable. Ce n'est pas une surprise pour les 680 travailleurs du site d'Isbergues, mais cette nouvelle tombe au moment où le secteur de la tôlerie traditionnelle est mis sous « cocon », à l'arrêt total, et cela concerne 200 travailleurs.
Dans les années 1970, il y avait 4 000 travailleurs à l'usine d'Isbergues. Les effectifs n'ont cessé de fondre depuis. En 1998, Usinor a décidé de se séparer d'une partie de l'usine, le secteur des tôles magnétiques, utilisées pour les transformateurs, en la vendant à ThyssenKrupp. Ce site appelé Ugo est toujours en activité, avec moins de 600 salariés.
En 2007, l'aciérie électrique est arrêtée et, sur plus de 1 100 emplois, 410 postes sont supprimés. En 2009, la direction met en place un plan de 45 « départs volontaires » pour les employés, et 32 personnes en contrats de professionnalisation ne sont pas embauchées. De plus, les salariés de la sous-traitance sont aussi touchés. Au mois de mars 2010, 21 travailleurs de l'entreprise ISS, qui sont chargés de l'emballage et de l'expédition, sont éjectés de l'usine, car la direction a décidé de redonner le travail à des opérateurs d'Arcelor.
La branche Inox devient une nouvelle société, indépendante d'Arcelor, et la direction a prévenu qu'il y aurait une renégociation des accords sociaux. Tout cela est lourd de dangers pour les travailleurs, avec la crainte de nouvelles suppressions d'emplois et la remise en cause des salaires, des primes, des horaires et des conditions de travail.
Le personnel d'Arcelor n'aura pas d'autre choix que d'engager la lutte contre le patron Mittal. Celui-ci amasse une fortune considérable, et les profits du groupe doivent servir avant tout à garantir les emplois et les salaires de ceux qui font tourner les usines !