Petite entreprise de mécanique située à Faverges, à quelques encablures de Staubli, donneur d'ordres qui fournit 95 % de son activité, Anca compte une petite vingtaine de salariés en CDI et autant en précarité. Côté salaire, le smic est la règle. Après dix ans de « carrière », la fiche de paie annonce 1 080 euros net. Le treizième mois ou toute espèce de prime sont inconnus, l'intéressement aussi.

Ajoutons à cela des conditions de travail difficiles, un manque de respect de la part du patron et vous aurez compris l'ambiance. Lundi 29 novembre, les salariés se sont donc réunis et ont décidé de réclamer leur dû par la grève, c'est-à-dire une augmentation de 50 euros pour tous au 1er décembre, la mise en place d'un treizième mois non hiérarchisé avec versement pour Noël, ainsi que le calcul de la prime d'ancienneté sur l'intégralité du salaire et non pas le minimum conventionnel.

Après deux jours de grève totale, le patron a lâché : 200 euros net de prime de Noël et un bon d'achat de 135 euros ; 350 euros net de prime de vacances garantis ; mise en place, à terme, d'un treizième mois ; 30 euros net d'augmentation générale au 1er janvier et le paiement de 50 % des heures de grève.

Sur ce succès, les travailleurs ont repris le travail.