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Dans les entreprises
Lyon : Un maire plus à l'écoute des patrons que des agents municipaux
Après trois semaines de grève, les agents des cantines scolaires de la ville de Lyon ont repris le travail vendredi 12 novembre. Sur 125 cantines d'écoles maternelles et primaires, 72 étaient fermées et les autres fonctionnaient totalement ou partiellement.
La grève était motivée par l'insuffisance des salaires et par les mauvaises conditions de travail du fait du manque de personnel, encore aggravées par l'augmentation du nombre d'enfants dans les cantines.
Le 18 octobre, après une semaine de grève, un premier accord avait été signé avec la seule CGT, accordant 80 postes à mi-temps, moitié titulaires et moitié emplois saisonniers, pour un coût de 500 000 euros, et une réorganisation du temps de travail des Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles). L'intersyndicale Unsa-Sud-CFTC avait poursuivi la grève.
Les parents étaient exaspérés, obligés de s'organiser entre eux pour faire manger les enfants. Les propositions de la municipalité d'offrir une salle et de surveiller les enfants qui apporteraient leur repas froid à midi ne leur convenaient pas, à cette saison. Et de plus certains parents ne voulaient pas briser la grève des agents. Après diverses interventions, en particulier dans des mairies d'arrondissement, une centaine d'entre eux ont interpellé Gérard Collomb devant l'hôtel de ville samedi 6 novembre, s'entendant répondre qu'il ne céderait pas car sinon il faudrait augmenter les impôts.
Finalement, le maire de Lyon a daigné rencontrer les représentants des grévistes lundi 8 novembre. Il a proposé 1,5 million d'euros supplémentaires, sur trois ans, pour augmenter progressivement la prime mensuelle des agents de catégorie C, les plus mal payés : elle passerait de 96 à 130 euros en 2011 et à 160 euros en 2012. C'était « à prendre ou à laisser » : les agents devaient donner leur réponse le lendemain, le maire menaçant, s'ils refusaient, de retirer ses propositions. Bien que ce soit en dessous de leur attente, les agents ont finalement accepté.
Collomb est moins regardant sur les finances de la ville quand il s'agit de dépenses de prestige, comme le nouveau quartier du confluent ; ou quand il s'agit de payer ses voyages et ceux de ses élus pour aller jouer les représentants de commerce à l'étranger, avec les chefs d'entreprises de la région. Même si ces derniers payent leur voyage, ceux des élus coûtent au Grand Lyon (communauté urbaine) et à la ville 2,5 millions d'euros par an !