CCAS de Grenoble : Colère au centre d'accueil municipal17/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2207.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

CCAS de Grenoble : Colère au centre d'accueil municipal

« Personnel en colère, halte à l'inhumain, pour une mise à l'abri de tous » : c'est ce que l'on peut lire sur la banderole apposée sur le foyer d'hébergement d'urgence de Grenoble, seul lieu d'accueil d'urgence des sans-domicile dans l'agglomération grenobloise.

Ce foyer est géré par le CCAS de la ville de Grenoble. Depuis des mois, le personnel fait face (en plus des autres sans-abri) à l'afflux de demandeurs d'asile sans aucun hébergement. Chaque soir, des hommes, des femmes et des enfants y sont accueillis dans des conditions de promiscuité, car les 55 places de capacité d'accueil sont de très loin insuffisantes. Le personnel installe plusieurs dizaines de matelas dans la salle télé. Les conditions d'hygiène sont plus que limites, les conditions de travail éprouvantes. D'autant que le personnel est forcé de refuser l'entrée au centre quand il n'y a vraiment plus de place, laissant des familles dehors dans le froid. Dans l'agglomération, des dizaines de familles, parfois avec des enfants en bas âge, pour la plupart des demandeurs d'asile en attente de l'instruction de leur dossier ou qui ont été déboutés de leur demande, et aussi des Roms, dorment dans des parcs, sans même avoir de tentes.

En urgence, la municipalité a trouvé quelques solutions, comme des places dans des foyers pour personnes âgées, mais les familles accueillies doivent quitter les lieux en journée. Là aussi, les conditions d'accueil, tant pour ces personnes que pour les résidents et pour les agents qui y travaillent, sont éprouvantes. La préfecture n'intervient pas, ou au compte-gouttes, alors que c'est son rôle d'accueillir les demandeurs d'asile dans de bonnes conditions. Mais elle n'en a cure.

Alors, les associations et le personnel concerné du CCAS ont réagi en alertant les médias et la population. Ils ont bien raison !

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