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- Lutte ouvrière n°2206
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Hôpital de Guéret (Creuse) Suppression de la Radiothérapie : Le loup sort du bois
Lundi 8 novembre, dans l'émission Carnets de campagne sur France inter, Catherine Jean, représentante du Comité de défense des services publics creusois, est revenue sur les conséquences de la suppression du service de radiothérapie de l'hôpital de Guéret : suppression des soins palliatifs, difficultés des patients pour recevoir leurs traitements. Certains, sans bonne mutuelle, n'ont pas les moyens de payer les voyages à Clermont, Montluçon ou Limoges. D'autres ne peuvent pas, tout simplement physiquement, du fait de leur état de santé. Le décès récent d'une patiente est d'ailleurs imputé par les médecins à son épuisement après des trajets quotidiens.
L'accélérateur de particules acheté il y a trois ans ne sert plus, mais il faut en assurer la maintenance, ce qui coûte 150 000 euros par an, à la charge du petit hôpital de Guéret dont la maternité est menacée de fermeture et qui a perdu des ressources importantes : un service de radiothérapie est très rentable pour l'établissement qui le gère, car les actes sont cotés très haut par la Sécurité sociale.
Et nous y voilà : ce qui a été révélé lors de cette émission, c'est que des tractations sont engagées avec le groupe Vitalia, deuxième groupe français d'hospitalisation privée, dont l'un des principaux actionnaires est un investisseur international et qui a mis la main sur la clinique de La Marche à Guéret.
On a compris : sous prétexte de « sécurité », on ferme le service, l'hôpital public entretient le matériel et on offre un juteux cadeau, un service très rentable, aux actionnaires d'un groupe médical privé.