Faurecia est un important sous-traitant automobile dont Peugeot est l'actionnaire de référence, qui détient la majorité des droits de vote, donc qui décide. En 2009, la direction du site de Nompatelize a annoncé que, d'une façon ou d'une autre, elle diminuerait l'effectif de 150 personnes d'ici 2011. C'est ce que dans le langage mensonger patronal on appelle « plan de sauvegarde de l'emploi ».

70 postes ont été supprimés depuis 2009. Comme 35 travailleurs souhaitent partir, il en reste quelques dizaines qui sont suspendus à la publication des listes de licenciés, dont une partie a déjà été publiée en octobre. Il n'y a pas si longtemps, Faurecia a fermé le site de Celles-sur-Plaine, à quelques kilomètres de Nompatelize, en promettant de « revitaliser le site ». L'usine est toujours à vendre. Prenant prétexte de la crise, toutes ces diminutions d'effectifs n'ont qu'un but : augmenter des profits déjà faramineux.

C'est dans cette ambiance que la direction vient de procéder à une remise de médailles du travail à 72 travailleurs, dont certains... figurent sur la liste des licenciés. On comprend que dans ces conditions un certain nombre d'entre eux aient décidé de ne pas y assister.

À la tête de Faurecia (plus de 50 000 salariés dans le monde), on trouve des représentants de l'actionnaire majoritaire, en particulier Robert Peugeot, qui s'est fait récemment dérober des centaines de milliers d'euros de lingots d'or qu'il gardait dans sa salle de bains. Des vrais lingots, pas des médailles.