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Leur société
Vote du Budget de la Sécurité sociale : Non aux économies sur le dos des travailleurs !
Le vote par les députés de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2011 est placé par le gouvernement sous le signe des économies. Ce n'est pas nouveau. Sous prétexte du « trou », le vote est assorti chaque année d'un plan visant à restreindre en particulier les dépenses de santé aux dépens des patients.
En 2011, les déficits seraient de 3 milliards d'euros pour celle de la famille, de 6,9 milliards pour la branche retraite et de 11,5 milliards pour la branche maladie. C'est sur cette dernière, donc, que le gouvernement entend réaliser les économies les plus sévères.
Toujours pour 2011, le déficit total prévu s'élèverait à 21,3 milliards d'euros, et exigerait plus de 7 milliards d'euros d'économies pour ne pas être encore plus élevé. Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a annoncé que les mesures d'économies seraient équitablement réparties entre « l'apport de ressources nouvelles, la réforme des retraites et la mise en ouvre de mesures d'économies en matière d'assurance maladie ».
Côté « ressources nouvelles », il ne s'agit que d'égratigner - à peine - les stock-options et les retraites-chapeau, sans pénaliser bien sûr ni les riches, ni les patrons, ni les actionnaires. Côté économies, on sait ce que prévoit le gouvernement en matière de réforme des retraites et maintenant c'est au tour de l'assurance maladie d'être sur la sellette. Celle-ci sera touchée de plein fouet, avec la diminution des remboursements de certains médicaments, la baisse de la prise en charge des frais hospitaliers, avec pour conséquence quasi automatique l'augmentation des cotisations réclamées par les organismes complémentaires.
La Mutualité française, qui regroupe la quasi-totalité des mutuelles de santé, estime pour sa part que, afin de compenser leurs charges, les mutuelles risquent d'augmenter leurs cotisations d'environ 8 ou 10 %. C'est beaucoup, pas pour ceux qui ont les moyens de payer quel que soit le coût, mais pour tous ceux, salariés, retraités, chômeurs, qui sont obligés de tout calculer et qui se soigneront moins, et moins bien, voire qui seront contraints de renoncer à certains soins.
Après les retraites, le gouvernement s'en prend à la Sécurité sociale et s'apprête à restreindre encore le droit à la santé. C'est inadmissible !