Nantes : La mobilisation se poursuit28/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une-2204.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Le mouvement au jour le jour

Nantes : La mobilisation se poursuit

La mobilisation contre le projet de réforme des retraites du gouvernement prend chaque jour des aspects différents.

Lundi 25 octobre, la grève a été reconduite, chez les cheminots jusqu'au 28, de même qu'à la Carsat (ex-Cram), ou au service de nettoiement en grève depuis six jours. Dans d'autres secteurs, comme le service des Eaux, La Poste, la Biscuiterie Nantaise, EDF et GDF, aux Impôts, au ministère du Travail, des grévistes encore en plus petit nombre, souvent liés à la CGT mais aussi à Sud ou FO, mandatés ou non, et aussi des non-syndiqués, continuent des actions et se mobilisent tôt le matin ou le midi pour les actions proposées par les UL ou les UD, et essentiellement là encore de la CGT.

Tout cela entretient un climat. Ce qui fait qu'il ne se passe pas de matin ou de midi sans que des grévistes, ou tout simplement des manifestants de différentes entreprises ou de différents secteurs de Nantes ou de l'agglomération, interviennent, souvent nombreux, à plusieurs centaines. Ce fut le cas au MIN, à l'aéroport avec, entre autres participants, trente salariés d'Airbus en grève depuis la veille et qui sont aussi allés le lendemain pour une autre action à la Biscuiterie Nantaise avec d'autres salariés du Sud-Loire. La centrale Système U a aussi été bloquée, avec là la participation des militants de FO et de la CGT cheminots. Le dépôts des bus et tram du boulevard Dalby près de la gare a été aussi plusieurs fois bloqué, avec la participation cette fois d'étudiants et d'enseignants en plus des cheminots.

Jeudi 21 octobre, une manifestation en ville de 2 000 lycéens, étudiants, enseignants et salariés s'est terminée sans incident à la gare, avec un face-à-face tendu avec les CRS, flash-ball au poing.

Le centre commercial Beaulieu a plusieurs fois aussi été investi le midi, et le vendredi 22 c'était le centre de tri postal d'Orvault, avec à nouveau une action en ville le midi. À noter aussi tous les midis une assemblée générale permanente de plusieurs dizaines, voire beaucoup plus selon les jours, de salariés, étudiants, grévistes ou non, au pied de la tour Bretagne en plein centre-ville avec un petit air de Mai 68. Un comité de grève interprofessionnel a aussi été voté.

Toutes ces actions continuent à entretenir la mobilisation et un climat combatif qui redonnent l'enthousiasme, même s'il faut se lever parfois très tôt le matin. Devant les feux de palettes, les saucisses grillées et les thermos de café, les discussions et les échanges vont bon train, sur les retraites mais aussi, au-delà, sur l'injustice de toute cette société en général, pour finir par l'idée que ce mouvement est une bonne chose ! Il y a une fierté d'avoir relevé la tête après toutes ces attaques, et la conscience que cela ne va pas s'arrêter là, même si beaucoup sont sceptiques sur les chances réelles de faire reculer le gouvernement sur les retraites.

L'idée aussi d'aller voir les entreprises qui ne sont pas encore dans la lutte fait son chemin, et avec succès. Ainsi le 26 octobre quelques dizaines de salariés d'une entreprise de transport, la Sopitra, se sont mis en grève suite à l'intervention de militants de la Carsat venus tôt pour les inciter à y aller. Une intervention similaire a eu lieu aux portes d'Airbus le midi, avec l'espoir là aussi de convaincre les salariés de la plus grosse entreprise du privé du Sud-Loire de la nécessité de se mettre en grève. À suivre ...

Partager