Depuis le 4 octobre, une dizaine de militants syndicaux occupent jour et nuit les bureaux de la direction de l'hôpital Béclère et paralysent les services administratifs. Leur objectif est de protester contre les projets de l'administration de fusionner les hôpitaux Paul-Brousse, Kremlin-Bicêtre et Béclère et d'en profiter pour faire des économies sur le dos des agents et des patients...

L'hôpital Antoine-Béclère est officiellement excédentaire de plus de cinq millions d'euros. Mais les conditions de travail des agents ne cessent de se dégrader. Le manque récurrent de personnel ne permet pas aux agents de prendre leurs congés. Les collègues en maladie, les départs à la retraite sont difficilement ou pas du tout remplacés.

L'hôpital a perdu 60 postes en 2008, et 104 suppressions d'emplois sont prévues sur le groupe (Paul-Brousse, Kremlin-Bicêtre et Béclère) en 2011.

Le manque de personnel ouvrier ne permet pas un bon entretien des locaux.

La construction d'un nouveau bâtiment pour une mise aux normes des services de réanimation et des laboratoires est sans cesse repoussée. Du fait du manque de secrétaires médicaux, les médecins de ville reçoivent les comptes rendus d'hospitalisation avec plusieurs mois de retard.

C'est tout cela que les militants qui occupent les locaux refusent. Tous les matins dans le hall d'accueil de l'hôpital, se tient une assemblée générale qui a réuni jusqu'à 300 personnes. Ils apportent ainsi leur soutien à l'occupation des locaux de la direction.