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- Lutte ouvrière n°2203
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À travers le mouvement sur les retraites
À Lyon : La grève des cheminots
La grève des cheminots qui a débuté mardi 12 octobre se maintient, même si le nombre de grévistes a un peu diminué les jours suivants. Mais ce qui marque cette grève, c'est aussi la participation des cheminots à nombre de rassemblements ou de visites à d'autres travailleurs, en grève ou qui pourraient l'être.
Ainsi, lundi 18 octobre, au triage de Sibelin ils étaient 70 en assemblée à reconduire la grève jusqu'à mercredi inclus. L'après-midi certains sont allés à l'assemblée de la raffinerie toute proche. Au dépôt de La Mouche, environ 140 grévistes se retrouvent tous les jours. Des actions sont proposées, comme celle du lundi 18 où les cheminots sont allés à pied, par les voies ferrées, soutenir les lycéens qui passaient au tribunal, au palais de justice de la Part-Dieu.
À la gare de Perrache se tient tous les jours une assemblée de 200 cheminots. Les conducteurs de TER sont particulièrement mobilisés et les rares trains que la direction prétend faire circuler, aussi bien à Perrache qu'à la gare de la Part-Dieu, sont pour la plupart... des autocars !
L'envie des cheminots de voir la grève s'étendre à leurs collègues de travail mais aussi aux autres travailleurs est bien réelle. Les militants syndicaux organisent - ou du moins ils ne s'y opposent pas - des visites par petits groupes à d'autres centres SNCF, à des entreprises comme Arkema Pierre-Bénite ou la raffinerie de Feyzin. D'autres ont participé à des diffusions de tracts à la porte de Rhodia de Saint-Fons, où il y a des débrayages réguliers. Au port Édouard-Herriot, les cheminots se sont retrouvés, là aussi avec d'autres travailleurs, pour bloquer l'entrée pendant deux heures et distribuer des tracts. Enfin, lundi 18 après-midi, des cheminots et des enseignants ont manifesté avec des lycéens de Bellecour.