Depuis une bonne vingtaine d'années, le centre hospitalier Esquirol de Limoges (psychiatrique) ne dispose plus de sa propre buanderie et le linge jusqu'à cette année était lavé à la buanderie du CHRU. Le linge propre est réceptionné et redistribué dans les unités par la lingerie d'Esquirol où, d'année en année, la direction n'a pas cessé de procéder à des réorganisations et des suppressions de postes.

Le personnel a appris récemment que la direction avait décidé de retirer le lavage du linge de la buanderie CHRU pour le donner à une société privée qui le lavera à. Châteauroux ! Il serait même question que le marché ne se limite pas à l'entretien mais concerne aussi la location du linge, l'hôpital cessant d'en acheter.

Avec la liquidation définitive de la lingerie, quatre postes de lingères sont supprimés sur Esquirol tandis que le CHU, lui, perdrait une dizaine de postes.

À peine une semaine plus tard, on apprend que c'est au tour de l'entretien des locaux administratifs d'Esquirol d'être adjugé à une entreprise sous-traitante : les agents d'entretien seront reclassés dans l'hôpital, pour celles qui sont titulaires. Quant aux contractuels, on ignore le sort qui leur est réservé. La cafétéria aussi est dans le collimateur, la cafétéria, lieu de vie précieux pour les patients d'un hôpital psychiatrique, et où déjà on annonce la suppression d'un poste. Mais l'administration laisse planer le doute auprès du personnel : sous-traitance, fermeture ? Des sacrifices en tout cas !

Pour réaliser les économies et les suppressions de personnel exigées par l'État, la direction procède à marche forcée, mais il n'est pas dit qu'elle ne tombe pas sur un os.