16 000 manifestants, soit 2 à 3 000 de plus que le 7 septembre, ont suivi le même itinéraire, en passant devant les usines Michelin et aboutissant à la préfecture.

Aux carrefours principaux, la foule était dense et emboîtait le pas au défilé. Les travailleurs du public et du privé étaient mélangés, avec beaucoup plus de femmes et de jeunes que précédemment.

Les principales entreprises du Puy-de-Dôme étaient représentées : les verreries de Puy-Guillaume, la sucrerie de Bourdon à Aulnat, les aciéries Aubert et Duval aux Ancizes, Alcan-Rhenalu et Valeo à Issoire, l'hôpital de Thiers, les eaux de Volvic, Limagrain, les ascenseurs Thyssen-Krupp, la construction du bâtiment, Conforama.

Chez Michelin, les syndicats avaient à nouveau appelé à huit heures de grève, avec rassemblement devant l'une des principales entrées de l'usine de Cataroux. Se voyant plus nombreux au lieu d'être dispersés dans la foule, les grévistes étaient regonflés. Et il y avait même ceux des bureaux qui - chose inhabituelle - avaient arrêté le travail une heure ou deux, en se rassemblant au pied de leurs immeubles pour regarder le défilé.

Dans les secteurs publies, si les pourcentages de grévistes étaient très légèrement inférieurs à ceux du 7, tous étaient représentés : La Poste, les cheminots, la Sécu, les transports urbains, l'enseignement, l'AIA. Aucun bus ni tramway n'a fonctionné.