Hôpital de la Pitié-Salpêtrière - Paris : Visite de Bachelot et Pécresse - une inauguration animée30/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2200.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Hôpital de la Pitié-Salpêtrière - Paris : Visite de Bachelot et Pécresse - une inauguration animée

À l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, accompagnée de Valérie Pécresse, inaugurait vendredi 24 septembre l'Institut Cerveau-Moelle.

Ce nouveau bâtiment, clinquant neuf, accueille plusieurs laboratoires financés par des fonds publics et privés pour la recherche et le traitement des maladies neurologiques.

Cela a été l'occasion pour le personnel de manifester son opposition à la politique d'économies dans la santé et de casse de services dans les hôpitaux publics. C'est à plus d'une centaine que des salariés de l'hôpital se sont retrouvés dans le parc. Mais ils y étaient attendus par une compagnie de CRS, casqués et armés jusqu'aux dents, pour les empêcher d'avancer. Du jamais vu dans l'enceinte de l'hôpital !

Qu'à cela ne tienne, les travailleurs ont pris les chemins de traverse pour se retrouver au plus près du nouveau bâtiment, mais toujours face à un cordon de CRS qui, par la même occasion, empêchait la circulation dans l'hôpital. Tout cela tandis que des coursiers cherchaient les poches de sang, des ambulanciers accompagnaient des patients à des examens. Pour passer, tout le monde devait montrer patte blanche et surtout n'arborer aucun sigle syndical sur sa blouse. Alors qu'un patient allait à sa séance de chimiothérapie, il s'est fait alpaguer en descendant de voiture et contrôler ses papiers !

Pendant plus de deux heures, les hospitaliers en colère ont manifesté avec drapeaux et pancartes en scandant des slogans. Les plus repris étaient « De l'argent il y en a dans les poches du patronat » ou « Bettencourt » et « Sarko, Bachelot, cassent les hostos » !

Des dizaines de collègues ont pu participer à ce rassemblement, descendant des étages des bâtiments, restant un quart d'heure, une demi-heure, une heure ou plus selon les possibilités de leur service.

Au final tout le monde était enthousiaste d'avoir pu, même de loin, perturber ces messieurs-dames et leur dire ce qu'on pensait de leur politique de fermetures de lits et de réduction des coûts qui aggravent les conditions de travail et la prise en charge des patients.

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