Il y a quelques siècles, les pécheurs fortunés pouvaient racheter leur âme par les « indulgences » qu'ils versaient à l'Église. « Aussitôt que l'argent tinte dans la caisse, l'âme s'envole du purgatoire », disait ainsi un dignitaire religieux au XVIe siècle. L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, récemment converti au catholicisme, remet cette pratique au goût du jour. Les recettes tirées de la vente de ses Mémoires serviront à aider des militaires britanniques grièvement blessés dans les guerres d'Irak et d'Afghanistan où il les a envoyés.

L'histoire ne dit pas si, du coup, le bon Dieu lui pardonnera ; les dizaines de milliers de victimes de ses guerres et leurs proches, sûrement pas.

En tout cas, Blair ne mise pas uniquement sur l'au-delà. Grâce à ses conférences et autres conseils aux riches que ses fonctions lui ont permis de rencontrer, il aurait accumulé 25 millions d'euros en trois ans. Et il vient de se lancer dans la finance, en créant une petite banque d'affaires, Tony Blair Associates.

Il a raison : en attendant une hypothétique place au paradis, mieux vaut profiter des bienfaits de ce bas monde.