« Retrouver une rentabilité le plus vite possible » : c'est avec cet argument que la direction d'Europe Aviation a présenté son « plan de continuation de l'entreprise », suite à un redressement judiciaire en cours. Ce plan se traduirait par plus d'une centaine de licenciements sur 305 travailleurs.

Europe Aviation est une société de maintenance aéronautique qui assure l'entretien des avions d'Aigle Azur et de Transavia.com, filiale low-cost d'Air France, sur les bases d'Orly, de Roissy et de Châteauroux.

Cette société fait partie du groupe Vallière, qui possède des entreprises dans l'aéronautique, notamment au Maroc et en Côte d'Ivoire, ainsi que dans l'immobilier.

Entre le Comité d'entreprise du 30 juillet et celui du 5 août, le nombre de licenciements projetés est passé de 119 à 110, le patron ayant le culot d'ajouter que, comme il n'y a pas de section syndicale dans l'entreprise, il ne pouvait pas signer un accord un peu plus favorable que celui que prévoit la convention collective.

Comme si le groupe Vallière manquait de moyens ! Et surtout, comme si une compagnie telle Air France, qui profite de tels sous-traitants pour faire effectuer certains travaux à moindre coût que dans ses propres ateliers, n'avait pas les moyens de garantir l'emploi à tous ceux qui, de fait, travaillent pour elle !