Emplois détruits : Chômage en hausse11/08/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/08/une2193.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Emplois détruits : Chômage en hausse

Le nombre d'emplois détruits au cours de l'année 2009 a été de plus de 255 000. Ce recul de l'emploi salarié est dû en premier lieu aux plans de licenciements pratiqués au cours du premier trimestre, essentiellement dans l'industrie. Mais ce chiffre global, rapporté par plusieurs organismes dont la Dares, un organisme géré conjointement par les ministères de l'Économie et du Travail et lié à Pôle emploi, cache une réalité bien plus contrastée.

En fait, c'est 337 000 emplois qui ont été supprimés dans le secteur marchand, dont 158 000 au cours du seul premier trimestre. Ce secteur marchand, qui regroupe les activités de production et de commercialisation des biens et services destinés à la vente, a vu le nombre d'emplois industriels reculer de 168 000 unités au cours de l'année, la construction a perdu 47 000 emplois et les activités tertiaires de ce secteur ont supprimé 121 000 emplois.

À l'inverse, dans le secteur dit non marchand, qui compte les associations ou encore les administrations publiques, un solde positif de 76 000 emplois a été décompté, en particulier parce qu'il avait l'avantage de bénéficier de contrats aidés.

Ces chiffres soulignent aussi que les discours dithyrambiques du gouvernement sur la nécessité de lutter contre le chômage avec son arsenal d'aides en tous genres comme les CIE (contrats initiative emploi), CAE Passerelle (contrat d'accompagnement vers l'emploi) ou autres SEJE (soutien à l'emploi des jeunes en entreprise), n'ont qu'une efficacité fort limitée. Ces dispositifs qui fleurissent et se succèdent d'un gouvernement à l'autre ne peuvent en rien compenser les emplois que le grand patronat supprime. Et comme la plupart des emplois aidés s'adressent à des jeunes de moins de 26 ans et que la proportion de jeunes au chômage dans cette tranche d'âge est passée de 19,1 % en 2008 à 23,7 % en 2009, on peut plus que douter de l'efficacité de ces programmes.

On voit dans le langage des chiffres s'exprimer les conséquences de la saignée des premiers mois de l'année 2009, au cours desquels de nombreux groupes ont anticipé les baisses d'activité et jeté à la rue des dizaines de milliers de travailleurs, simplement pour ne pas risquer de voir leurs profits écornés.

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