Chantiers de l'Atlantique / STX Saint-Nazaire : Beaucoup de bruit pour rien28/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2191.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chantiers de l'Atlantique / STX Saint-Nazaire : Beaucoup de bruit pour rien

Sarkozy et ses boniments, aux Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire, on connaît. Quand le président de la République était venu aux Chantiers il y a deux ans, il avait juré, la main sur le coeur, « Jamais je ne laisserai tomber la navale .» Deux ans après, les cales sont vides, nombre d'entreprises de sous-traitance sont liquidées, des milliers d'emplois, sous-traitants, intérimaires n'existent plus.

Plus de 450 suppressions d'emplois à STX même (ex-Chantiers de l'Atlantique, appartenant aujourd'hui à ce groupe coréen) ! Un « plan social » de 351 départs volontaires a été mis en place en début d'année sans compter les milliers d'heures de chômage partiel, pour des centaines de travailleurs, ainsi que des formations complètement bidon, aux frais de la collectivité.

Alors vendredi dernier, la venue de Sarkozy ici a pris l'allure d'une vaste comédie. Avec ses compères les PDG de MSC (armateur italien) et de STX, il est venu annoncer aux partenaires sociaux la signature d'une commande d'un paquebot. La farce, c'est que ce paquebot non seulement a été annoncé maintes fois, mais de plus sa construction a démarré il y a plus de deux mois. Une manière, pour Sarkozy, de tenter de faire croire à l'opinion publique qu'il paye de sa personne pour sauver les chantiers. En tout cas cela a fait beaucoup rire. Quant aux autres cadeaux sortis de sa besace, c'était encore plus risible. Les promesses étaient toutes plus floues les unes que les autres : deux commandes de navires russes (BPC) qui, deux jours plus tard, s'enfonçaient déjà dans les flots, les négociations se passant très mal avec les Russes. Pour faire dans l'écologie ont été évoqués, entre autres, des investissements dans les éoliennes et offshore, ou encore l'acquisition « d'un démonstrateur de navires du futur ».

Que des projets vagues ! Visiblement, Sarkozy n'avait rien à dire. Mais il a tenu à venir le dire en faisant comme à son habitude des effets de manche. La grande majorité des travailleurs n'est pas dupe de tout ce tapage. L'avenir est plus que jamais incertain. Le chômage continue. Ce qui fait dire à beaucoup, qu'il aurait mieux fait de rester dans son palais à Paris. Cela aurait fait des économies !

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