La Redoute - Tourcoing : Non au coup de force de la direction22/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2190.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Redoute - Tourcoing : Non au coup de force de la direction

La DIAM est une société filiale de La Redoute qui traite l'envoi des catalogues et des publicités « papier » aux clients. Mais l'essentiel des 220 salariés en équipe sont des salariés de La Redoute qui, au fil des ans, se sont retrouvés à travailler dans ce secteur après avoir travaillé indifféremment sur les autres sites de l'entreprise. Le sigle vert de La Redoute est d'ailleurs affiché en grand sur les locaux.

Depuis quelques mois des rumeurs de revente à d'autres sociétés spécialisées dans ce qu'on appelle l'encartage, couraient. Parallèlement, la direction annonçait des pertes dans cette activité. Selon elle, c'est maintenant la priorité au Web et le support papier est en perte de vitesse. Apparemment, la revente à un autre groupe aurait fait long feu...

Or, la direction vient d'annoncer le lundi 5 juillet qu'elle envisageait de demander à ces salariés de passer d'un contrat de travail Redoute à un contrat de travail DIAM. Et elle imposait des délais très courts : le 27 juillet pour la dernière négociation et le milieu d'août pour la prise de décision des salariés.

Obliger des salariés à quitter La Redoute, à marche forcée, en pleine période de congés payés, c'est la démonstration que la direction de La Redoute craint les réactions de ces travailleurs car il est évident qu'elle les met dans une situation critique pour les années à venir.

L'incompréhension et la colère ont accueilli l'annonce. Finalement c'est l'évocation des risques « psychosociaux », pour des salariés partant en vacances dans une totale incertitude, qui ont fait reporter le calendrier début septembre.

Mais ce qui apparaît pour l'instant des « propositions » de La Redoute montre la volonté de sa direction de baisser les coûts salariaux, sans doute pour mieux revendre cette filiale ensuite. Elle propose de donner une somme forfaitaire pour le rachat de la prime d'ancienneté, de même que pour les jours d'ancienneté.

La direction déclare que le coût de l'activité est de 20 % supérieur à la DIAM que chez des concurrents dont l'encartage est le métier unique ! Or la direction ne prend pas la peine de publier, une façon de ne même pas nous permettre de vérifier.

Ce qui est inquiétant, c'est le sort des collègues de La Redoute, des centraux téléphoniques et de la saisie-commande, qui ont été transférés à d'autres sociétés. En effet, la presse vient de mentionner la fermeture du centre d'appel de Téléperformance de Marseille qui appartenait auparavant à La Redoute ! C'est le chômage qui menace maintenant les anciens collègues ! Et des 80 collègues de la saisie-commande mutées à GBS +, seules six restent salariées de cette entreprise, vu les conditions de travail déplorables.

Alors passer de La Redoute à la DIAM, pour travailler plus et gagner moins, avec en plus le chômage comme perspective, ce serait accepter un marché de dupes !

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