Lundi 28 juin, 150 personnes étaient présentes devant le palais de justice de Nanterre pour soutenir 17 postiers convoqués devant la 17e chambre correctionnelle. Elles avaient répondu à l'appel des syndicats SUD et CGT PTT des Hauts-de-Seine et parmi elles se trouvaient plusieurs représentants de partis politiques, dont notre camarade Arlette Laguiller. Une délégation de travailleurs de Continental, emmenée par Xavier Mathieu, était elle aussi présente.

À cette audience il a été dit que l'affaire serait jugée sur le fond en juin 2011. Mais par ailleurs, La Poste a entamé des procédures disciplinaires pour une partie d'entre eux et certains risquent le licenciement ou la mise à pied.

Ces 17 postiers, dont la plupart sont des militants syndicaux, étaient poursuivis pour « séquestration ou détention arbitraire d'otage pour obtenir l'exécution d'un ordre ». La poursuite fait référence à une manifestation qui a eu lieu à la direction départementale de La Poste dans le cadre d'un conflit qui oppose des postiers de plusieurs centres des Hauts-de-Seine à leur direction.

En effet, une nouvelle vague de restructurations que La Poste appelle « Facteurs d'Avenir » vise les uns après les autres tous les centres de distribution du courrier et a pour objectif de supprimer de nombreux postes de facteurs dans toute la France.

En s'en prenant à ces 17 postiers des Hauts-de-Seine, La Poste espère sans doute dissuader toute réaction contre sa politique de suppressions d'emplois. Il n'est pas dit qu'elle y réussisse.