Austérité : La vérité sort de la bouche de Guéant ?23/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une-2186.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Leur société

Austérité : La vérité sort de la bouche de Guéant ?

« Nous devons faire plus, bien sûr beaucoup plus », a déclaré Claude Guéant. Le secrétaire général de l'Élysée a promis de nouvelles restrictions budgétaires dès l'automne, avec comme objectif d'atteindre les 100 milliards d'euros d'économies d'ici à 2013.

La moitié de ces économies proviendrait des réductions de dépenses, 100 000 suppressions de postes de fonctionnaires entre 2011 et 2013 et le gel des salaires des fonctionnaires étant quelques-unes des pistes révélées par Claude Guéant.

Des annonces sans surprise. Mais certains, au gouvernement, préféreraient qu'elles ne parviennent pas aux oreilles de ceux sur le dos de qui se feront ces économies, à savoir les travailleurs et l'ensemble des classes populaires. Aussi le cabinet du ministre du Budget, François Barouin, a assuré que « ce que Monsieur Guéant a voulu expliquer, c'est qu'il faudra en faire plus en 2011. Ce n'est pas en faire plus par rapport à ce que nous avons déjà l'intention de faire. Cela a été interprété à tort comme cela, il n'y a pas d'inflexion ». Mais qui ce (mauvais) cinéma trompe-t-il ? Le gouvernement a évidemment l'intention de continuer à faire des économies sur le dos des travailleurs. Jusqu'où ? Jusqu'à l'explosion sociale. Rien d'autre ne l'arrêtera.

Claude Guéant l'a martelé, l'objectif du gouvernement est de diminuer le déficit public. Mais qui a créé ce déficit ? Les travailleurs, les postiers encore fonctionnaires avec leur salaire inférieur à 1 500 euros, les infirmières qui s'exténuent au travail parce qu'elles sont toujours moins nombreuses ? C'est pourtant à eux que le gouvernement présente la note.

Mais si la dette augmente, c'est parce que le gouvernement ne cesse de puiser dans les caisses publiques pour aider sous diverses formes les grands groupes industriels et bancaires. Et ces grands groupes, qui font la pluie et, plutôt, le mauvais temps sur les marchés financiers, sont là pour rappeler aux gouvernants leur devoir : assurer leurs intérêts et leurs dividendes.

Il n'y a pourtant aucune fatalité à ce que ce soient les classes populaires qui paient de nouveau les pots cassés d'une crise dont elles ne sont pas responsables. La dette publique doit être payée par ceux qui l'ont créée, et qui en profitent.

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