La totalité du personnel de la pharmacie du Centre hospitalier Jacques-Coeur de Bourges avait déjà fait grève une journée, début mai, pour dénoncer le manque de personnel de remplacement, les heures supplémentaires qui s'accumulent, l'augmentation de la charge de travail, réclamant la création de deux postes et demi.

La direction a été obligée de nous entendre en s'engageant sur la validation des congés d'été, mais en se contentant de vagues promesses pour le reste. Un nouveau préavis de grève a donc été déposé pour le lundi 31 mai afin de réclamer les embauches indispensables. Ensuite, le ras-le-bol a éclaté à la nouvelle blanchisserie flambant neuve. Les nouveaux locaux devaient être inaugurés le 25 mai, mais c'est ce jour-là que le personnel a décidé de débrayer pour dénoncer ses difficultés. Donc pas de petits fours, mais un rassemblement avec la CGT !

Là aussi, les conditions, déjà pas faciles, se sont dégradées avec l'entrée dans les nouveaux locaux. Le poids de linge traité a doublé (de 5 tonnes par jour dans l'ancienne blanchisserie à 9 à 10 tonnes aujourd'hui), car nous devons traiter maintenant le linge des maisons de retraite de Saint-Florent, Vierzon et même Gien.

Le personnel accumule les heures supplémentaires, des RTT, et même des congés annuels sont supprimés. Les chauffeurs, eux, n'ont plus de temps de pause car il n'y a qu'un seul poids-lourd. Quant au personnel de la lingerie-relais, il travaille de 7 h à 17 h ! Là, c'est la création de cinq postes qui est demandée.

Ces mouvements de colère sont largement compris par le reste du personnel de l'hôpital qui est confronté aux mêmes problèmes causés par la diminution des crédits et le choix de l'État de faire des économies sur les services publics.