Durisotti-Sallaumines (Pas-de-Calais) : Le patron a dû reculer !13/05/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/05/une2180.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Durisotti-Sallaumines (Pas-de-Calais) : Le patron a dû reculer !

La grande majorité des 400 travailleurs de Durisotti étaient en grève depuis lundi 3 mai. Ils ont décidé à l'unanimité de reprendre le travail mercredi 6 au soir.

Depuis des mois, le patron racontait que l'entreprise était dans le rouge, que les licenciements étaient indispensables et qu'il n'avait pas les moyens de donner quoi que ce soit. La lutte a permis de le contraindre à reconnaître ses mensonges. L'entreprise a de l'argent. Si elle a déclaré des pertes, c'est d'abord parce que ses dirigeants lui ont fait supporter le versement d'énormes prestations et dividendes aux actionnaires, accompagné d'un rachat d'actions pour plusieurs millions.

Si le patron n'a pas reculé sur les 76 licenciements, il a quand même dû mettre la main à la poche et il a accepté de verser 25 000 euros de prime extra-légale pour tous ceux qui partiraient, quels que soient leur âge et leur ancienneté et il s'est engagé à payer les jours de grève.

Bien sûr, 25 000 euros ce n'est pas énorme, surtout dans la période actuelle, avec les difficultés que tout le monde connaît pour trouver du travail. Cependant, tous les ouvriers sont fiers d'avoir mené cette lutte qui a permis d'affirmer leur solidarité face aux mauvais coups du patron. Car, comme le disait l'un d'entre eux : « On ne peut pas laisser le patron attaquer certains d'entre nous et rester là sans réagir. »

Les grévistes sont très contents aussi d'avoir imposé que la prime soit la même pour tout le monde, alors que le patron proposait évidemment des sommes variables en fonction de différents critères.

Il y avait bien longtemps qu'il n'y avait pas eu de grève dans l'usine. Beaucoup pensent que les mauvais coups ne sont pas finis et que c'est important d'avoir réagi tous ensemble dès que les premières mesures antiouvrières sont tombées.

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