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- Lutte ouvrière n°2180
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Alpla et Euroflaco (Oise) : Les travailleurs de deux usines ensemble pour l'emploi
Du 4 mai au 7 mai, les 120 travailleurs de l'usine Alpla située à Rémy, près de Compiègne, et les 60 ouvriers de l'usine Euroflaco de Compiègne filiale du même groupe, se sont mis en grève en même temps, pour protester contre les menaces sur leur emploi et pour réclamer des augmentations de salaires.
Les usines du groupe Alpla produisent des flacons en plastique pour Colgate-Palmolive, Unilever ou encore L'Oréal. À Rémy comme à Compiègne, les travailleurs ont toutes les raisons de craindre des coups fourrés du patron contre l'emploi. Les départs ne sont pas remplacés à l'usine de Rémy : les travailleurs y travaillaient à 150 il y a cinq ans, ils sont 120 aujourd'hui. Il y a quelques mois, des machines ont été enlevées des sites de Rémy et de Compiègne, cinq postes ont été supprimés à Compiègne. De plus, une unité de production devrait s'ouvrir à Rambouillet, dans les Yvelines, à l'intérieur de l'usine L'Oréal pour qui les ouvriers de Rémy travaillent déjà ! Enfin le patron parle de faire passer en 4x8 les ouvriers déjà en 5x8, ce qui est encore plus fatigant. C'est pourquoi les grévistes demandent des comptes.
Le mécontentement vient aussi du fait que les salaires n'augmentent pas, alors que, comme bien d'autres entreprises, le groupe Alpla engrange des bénéfices.
La grève a tout de suite eu des conséquences sur la production de l'usine Colgate qui se trouve à côté d'Euroflaco, et ce d'autant plus que les deux usines sont restées en grève ensemble. Au bout de ces quelques jours de grève, les travailleurs ont obtenu une augmentation mensuelle de 35 euros brut, qui viennent s'ajouter aux 20 euros obtenus lors des négociations salariales annuelles, le paiement d'une journée de grève et des possibilité de récupération pour les autres. En ce qui concerne l'exigence qu'il n'y ait aucun licenciement, la direction pour l'instant ne fait qu'affirmer qu'il n'y aura pas de licenciement d'ici mai 2011. Bien entendu, tout le monde sait bien ce que vaut ce genre de promesses venant d'un patron. Les choses ne sont donc pas encore réglées de ce côté.
Mais les travailleurs de ces deux usines ont en tout cas fait une belle démonstration de solidarité face aux mauvais coups des patrons.