Les facteurs du 8e arrondissement de Marseille sont en grève à 90 % depuis le 13 avril contre la suppression d'une dizaine d'emplois et l'aggravation de leur charge de travail.

Il y a sur le secteur 88 facteurs. La direction pour, dit-elle, s'adapter à la baisse du volume de courrier à distribuer, veut supprimer seize positions de travail et les répartit de telle sorte qu'elle affirme n'en supprimer que quatre. Par dessus le marché, expliquant que cela allégerait la charge de travail - comprenne qui pourra ! - elle veut supprimer 22 jours de repos compensateurs sur 34. Les facteurs soulignent que la direction, quand elle supprime des postes de titulaires, recourt ensuite à des intérimaires qui travaillent dans la précarité sans pouvoir de ce fait acquérir la connaissance du secteur.

Les facteurs sont en plus scandalisés de voir à quel point le service se dégrade pour eux-mêmes et pour les usagers. Dans les bureaux de Marseille qui ont déjà connu de telles réorganisations, il y a des milliers de courriers en souffrance tous les jours.

Les facteurs ont donc fait appel par tracts à la population pour qu'elle les soutienne. Prés de 200 postiers et usagers ont manifesté jeudi 29 avril du bureau de poste du centre commercial de Bonneveine à la place de Sainte-Anne.

Mardi 4 mai, une rencontre était prévue entre la direction et les grévistes qui en sont à leur vingt-deuxième jour de grève.

Les facteurs de Marseille 8ème sont venus, mardi 4 mai, discuter avec leurs collègues du centre-ville (Marseille 1er) qui se sont mis à leur tour en grève.

La direction de La Poste a précisé que la grève, « ce n'est pas une solution ; des discussions de cette importance ne peuvent se concevoir que dans un climat serein ».

Mais qu'est-ce qui l'empêchait donc d'entendre les revendications des facteurs ?