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- Lutte ouvrière n°2177
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SNCF - Échos de la grève : Paris gare du Nord
Mardi 20 avril, les cheminots de la gare du Nord, réunis en assemblée, ont décidé d'arrêter la grève.
La veille, l'assemblée avait regroupé une cinquantaine de cheminots venant de plusieurs services. Le secteur le plus représenté était celui des conducteurs banlieue de la gare du Nord, dont le nombre de grévistes était passé ce jour-là de 20 à 63 %.
La CGT qui, depuis le 6 avril, appelait chaque jour à la reconduite du mouvement, malgré le taux extrêmement faible de grévistes, s'est retrouvée dans une situation délicate après les déclarations de Le Reste sur la suspension de la grève. Son représentant ne voulait même pas prendre la parole, disant qu'il était trop fatigué par onze jours de grève. La plupart des présents pensaient au contraire qu'il fallait rester en grève jusqu'à la table ronde prévue le 21 avril. Du coup, le représentant de la CGT a préféré s'éclipser pour ne pas avoir à dire qu'il fallait reprendre le travail.
Lors de cette assemblée, la politique des syndicats a été discutée ainsi que la façon dont le mouvement avait été lancé et le fait que les revendications n'étaient pas très apparentes.
Mardi, en assemblée, où la CGT était absente, les présents ont continué la discussion de la veille et abordé ce que pouvait être la préparation d'un mouvement : convaincre, regrouper les plus combatifs, agir avec ceux-ci pour entraîner les hésitants, organiser des assemblées par secteurs et inter-services pour que les cheminots puissent se compter, mesurer l'ambiance, tout cela avant même le début de la grève.
Étant donné le très faible taux de grévistes, la reprise a été décidée.