Le grand patronat, en la personne des dirigeants des sociétés cotées au CAC 40, aurait décidé d'apporter sa pierre à la cause des femmes. Certes, dans ces grandes entreprises comme dans les autres, les femmes, plus touchées par le temps partiel contraint, continueront de plus d'être systématiquement moins payées que les hommes et, au final, toucheront souvent une retraite misérable. Mais des femmes entreront désormais en nombre dans le saint des saints, le conseil d'administration. Et pas pour y faire tapisserie, qu'on se le dise !

Ainsi le groupe de luxe LVMH vient de coopter Bernadette Chirac. Héritière d'une famille bourgeoise qui a su prospérer sous un Empire et trois Républiques, elle donne toute garantie en matière de choix de sacs à main et de mantilles pour enterrement papal. Elle pourra aussi faire part de ses compétences en placements sans risque garantis par une bonne entente avec les plus hautes autorités de l'État.

Le groupe Hermès se prépare, lui, à élire Mme Woerth à son conseil. C'est là encore un choix très judicieux, puisque que cette dernière, non contente d'être l'épouse d'un ministre, est aussi la gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt, la femme la plus riche de France.

La grande bourgeoisie pratiquait déjà le mariage d'argent. Elle invente maintenant le féminisme d'affaires...