Afin de pouvoir boucler leur campagne d'hiver qui s'achèvera fin mars, les bénévoles qui font fonctionner les Restos du coeur ont dû faire une collecte devant les supermarchés pour récolter des produits alimentaires, mais aussi des produits d'hygiène pour enfants.

Lorsque Coluche avait fondé, il y a vingt-cinq ans, les Restos du coeur, ce n'était dans son esprit que pour une durée de quelques saisons. L'espoir étant que l'accroissement de la misère ne serait que provisoire.

Eh bien, les Restos du coeur non seulement n'ont pas disparu, mais ils sont même devenus une sorte d'institution. Au cour de la campagne de l'hiver qui s'achève, les Restos ont aidé 840 000 personnes, alors qu'il n'y en avait que 800 000 l'an passé. Et avec la crise et le chômage qui s'aggravent, on ne peut que s'attendre à pire pour la prochaine campagne qui s'ouvrira en novembre.

Pour permettre aux Restaurants du coeur de vivre, des particuliers donnent de leur argent et de leur temps, notamment les 55 000 bénévoles. Certaines enseignes donnent aussi, ce qui ne compense évidemment pas les dommages causés par le patronat avec les licenciements et le chômage. Quant à l'État, il regarde, la principale préoccupation des pouvoirs publics semblant être de ne pas mettre un sou dans l'affaire. Le gouvernement est bien trop préoccupé par le sort des banquiers...