À Dassault Aviation, la direction pensait en avoir fini avec les débrayages qui accompagnent habituellement les négociations annuelles, bouclées en janvier. Sauf que le 0 % d'augmentation générale que la direction souhaite nous faire avaler ne passe pas.

À l'usine Dassault d'Argenteuil, où travaillent 1 200 salariés, les débrayages ont repris depuis février à l'appel de la CGT, avec une participation croissante d'ouvriers mais également de techniciens liés aux ateliers. C'est maintenant à plus de 200 que nous exigeons une augmentation générale de nos salaires.

Les actionnaires démontrent d'ailleurs à leur façon que l'argent ne manque pas chez Dassault. Le magazine Challenge titrait il y a quinze jours, à l'occasion de la publication des résultats de Dassault Aviation : « Baisse du bénéfice, hausse des dividendes ». Car si effectivement les bénéfices n'ont fait qu'approcher les records des années précédentes, les actionnaires, au premier rang desquels la famille Dassault, se sont voté une augmentation des dividendes de plus de 50 % !

Voilà qui ne peut que nous encourager à continuer les débrayages, à appeler les autres usines à la rescousse, pour obtenir tous ensemble une véritable augmentation de nos salaires.