Toyota : Ce n'est pas aux intérimaires de faire les frais de la crise10/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2171.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota : Ce n'est pas aux intérimaires de faire les frais de la crise

Sous prétexte d'une prévision de diminution des ventes de voitures avec la fin de la « prime à la casse », la direction de Toyota prévoit de réduire la production de plusieurs milliers de voitures jusqu'à la fin du mois de juin. Elle a aussi prévu quatre jours de chômage partiel en avril.

Au lieu de réduire la charge de travail, ce sont plus de 350 intérimaires dont la direction s'est débarrassée le 22 février. Si elle envisage de réduire de 16 % la production, les effectifs sur les chaînes sont réduits de plus de 20 % ! Les cadences sont ralenties, mais les tâches à exécuter sont plus nombreuses et les conditions de travail encore plus difficiles... La direction a aussi prévu quatre jours de chômage partiel en avril.

Toyota a largement profité du dispositif des « primes à la casse ». Sous prétexte d'aider les consommateurs, cette prime a surtout permis aux constructeurs automobiles de maintenir des profits élevés en profitant de l'argent public. À tel point que TMMF (l'usine d'Onnaing) a en caisse 104 millions d'euros de liquidités. Sans compter les centaines de millions de profits accumulés ces dernières années par les actionnaires.

Toyota aurait donc largement les moyens d'embaucher nos camarades intérimaires au lieu de les jeter au chômage. Si la production baisse, ce n'est en rien une raison de licencier. C'est au contraire la possibilité de répartir le travail entre nous tous, pour maintenir les emplois et travailler dans des conditions moins difficiles.

La direction se méfie de nos réactions. L'année dernière, au mois d'avril, nous avons dû faire grève pour imposer le paiement des jours de chômage partiel à 95 %, primes comprises. Cette fois-ci, les jours de chômage partiels sont d'emblée annoncés payés à 95 %.

Voir le groupe Toyota licencier des centaines d'intérimaires et aggraver nos conditions de travail, tout en annonçant des bénéfices, cela indigne de plus en plus de travailleurs.

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