Siemens : Des méthodes édifiantes10/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2171.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Siemens : Des méthodes édifiantes

Comme la plupart des groupes, Siemens a recruté un cabinet conseil, BPI, pour mener à bien son plan de restructuration de Siemens VAI MT France. Et cela au mieux de ses intérêts bien sûr. Généralement, tout cela se fait dans l'ombre, mais cette fois la « feuille de route » adressée au président directeur général et rédigée par BPI est tombée dans les mains des salariés et, au-delà, des médias présents sur place.

Cette « feuille de route » est édifiante mais pas étonnante. Tout y passe. BPI y conseille de « prendre soin » de l'expert du CHS-CT, du secrétaire du CCE, des pouvoirs publics (préfet et direction de l'inspection du travail). Cela va de la rencontre « fortuite », mais provoquée, dans les couloirs entre le président directeur général et le secrétaire du CCE pour créer « une négociation parallèle dans les couloirs non enregistrée ». Un directeur est chargé de « faire comprendre à l'expert du CHS-CT de Syndex qu'il pourrait avoir le contrat de finalisation », c'est-à-dire le contrat de l'étude et la mise en place du transfert prévu vers l'autre site.

Vis-à-vis des pouvoirs publics « expliquer que nous n'irons pas plus loin "même si le sang inonde la vallée du Gier" et que nous appliquerons le plan B (la menace de la fermeture totale des deux sites de la Loire et la suppression des 600 emplois) si la procédure est bloquée ». Et BPI ne s'oublie pas pour l'avenir et demande « l'accord du management pour le placement des collaborateurs », soit le contrat de reclassement des licenciés.

BPI avait tout prévu... sauf la réaction des salariés qui se sont mis en grève et ont « retenu » les deux directeurs. Le beau plan de BPI est tombé à l'eau et la « feuille de route » a été mise sur la place publique.

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