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- Lutte ouvrière n°2170
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Leur société
Votez Lutte Ouvrière ! Les capitalistes et les banquiers sont les seuls responsables de la crise. À eux de la payer, pas aux travailleurs !
Pour les banquiers, l'année 2009 aura été bonne. Les cinq plus grandes banques françaises - BNP Paribas, Banque Populaire, Caisses d'Épargne, Crédit Agricole, Crédit Mutuel CIC et Société Générale - ont réalisé au total un bénéfice net de plus de 11 milliards d'euros. Certaines s'en sortent mieux et même beaucoup mieux que d'autres. Mais toutes sont sorties du rouge et affichent des bénéfices. BNP Paribas, à elle seule, a engrangé 5,8 milliards d'euros de profits (en hausse de 93 % sur un an), devant le Crédit Agricole, 2,7 milliards d'euros (+ 12 %), et le CIC, 1,2 milliard (+ 240 % !).
Les gouvernements ont justifié les aides qu'ils ont apportées sous de multiples formes aux banques, par la nécessité de faciliter le financement des entreprises, donc la reprise économique et la création d'emplois. Les banques centrales ont, pour les mêmes motifs, offert aux banques des crédits illimités à des taux proches de zéro.
Mais l'économie n'est pas sortie de la crise. Les fermetures d'entreprises, les licenciements ont continué de plus belle. Les patrons n'investissent pas. Surtout, les activités de marché, c'est-à-dire la spéculation, rapportent plus, beaucoup plus, et d'abord aux banquiers et à leurs gros actionnaires.
Maintenant, les fonds d'investissement et les banquiers qui les contrôlent ou les financent ont pris la dette des États pour cible. Une dette créée, justement, pour leur sauver la mise. Ce sont les difficultés éventuelles des États européens à rembourser cette dette qui sont aujourd'hui leur principal objet de spéculation. La Grèce, considérée comme la plus vulnérable des économies de la zone euro, a été la première visée. L'Espagne, le Portugal, l'Irlande pourraient suivre. Mais aucun État - et donc aucune population - n'est à l'abri.
Les financiers, les banquiers, qui sont responsables de la crise économique actuelle, de l'aggravation dramatique des conditions de vie des populations du monde, sont en train de créer les conditions d'une nouvelle aggravation de la crise.
Les capitaux considérables qu'ils concentrent entre leurs mains, et qui sont issus d'abord de l'activité productive, c'est-à-dire de l'exploitation des travailleurs, sont détournés pour alimenter les profits financiers et, de crise en crise, risquent de plonger la société dans la catastrophe. C'est aberrant, alors que cet argent devrait être mis au service de la société, servir à la satisfaction des besoins de la population.
Il faut empêcher de nuire les fonds d'investissement et les banquiers. Il faut les exproprier, sans indemnité ni rachat, car les capitaux qu'ils brassent doivent pouvoir être contrôlés par la population. Celle-ci doit pouvoir savoir où est l'argent, d'où il vient, où il va et à quoi il sert.
Le financement de l'économie a besoin des banques, mais pas des banquiers. La multitude d'établissements concurrents devra être remplacée par une banque unique sous le contrôle de la population et de ses représentants. La crise actuelle exige de telles solutions, à l'échelle de la société. Ce ne sont évidemment pas les élections régionales - pas plus d'ailleurs que n'importe quelle autre sorte d'élections - qui peuvent permettre d'atteindre un tel objectif. Mais elles peuvent être l'occasion de compter ceux qui se retrouvent sur ce programme.
Le vote pour les listes de Lutte Ouvrière permettra de le faire, en même temps qu'il sera un cri de colère contre cette organisation sociale capitaliste qui menace de plonger toute la société dans la misère.