Deux enfants roms mort brulés vifs à Orly (94) : Drame de la misère et du mépris24/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2169.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Deux enfants roms mort brulés vifs à Orly (94) : Drame de la misère et du mépris

Deux enfants roms, Stéfan et Francesca, âgés de trois ans et dix-huit mois, sont morts après l'incendie de leur cabane qui s'est produit le 7 février sur un terrain à Orly. Ils vivaient là, avec leurs parents, depuis novembre 2008 suite à l'expulsion du terrain qu'ils occupaient précédemment à Vitry. Sans eau, sans électricité, des familles y avaient construit des cabanes sur un terrain vague. Plusieurs enfants étaient scolarisés dans les écoles de la ville. C'était le cas du petit Stéfan dont les parents étaient fiers qu'il puisse apprendre.

Jeudi 18 Février, c'est avec beaucoup d'émotion que 300 personnes (habitants d'Orly et des villes avoisinantes, enseignants, militants de RomEurope) se sont dirigées vers le terrain aujourd'hui détruit, accompagnées de la famille des deux enfants.

Tous ont exprimé leur solidarité avec ces familles et celles vivant actuellement sur des terrains à Bonneuil, Villejuif, Villeneuve-le-Roi, Sucy-en-Brie, Créteil, Limeil-Brévannes, Vitry (pour ne citer que des villes du Val-de-Marne). La colère était également très présente face à ce drame découlant directement des conditions de vie précaires et inadmissibles faites à ces familles.

Très souvent leurs habitations sont démolies, sans qu'on ne leur donne aucun autre relogement. Ils doivent alors aller ailleurs, vivre dans des conditions encore plus précaires. Chassés de leurs pays d'origine par la misère et les discriminations, ils ne rencontrent ici qu'indifférence, mépris, quand ce n'est pas la violence. Que des êtres humains soient contraints de vivre dans un tel dénuement condamne cette société incapable de les accueillir dignement.

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