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Raffinerie des Flandres-Total Dunkerque : La grève se renforce
Depuis le 12 janvier, les travailleurs de Total à Dunkerque sont en grève contre la fermeture de la raffinerie, pour leur emploi et celui des 450 ouvriers en sous-traitance. Ils bloquent tous les secteurs de production ainsi que les livraisons de fuel domestique et de carburants.
Jusqu'à présent, ils avaient aussi accepté d'effectuer la maintenance sécurité des installations. Depuis le mardi 16 février au matin, ce n'est plus le cas. Les travailleurs des équipes de sécurité sont aussi en grève et c'est à la direction de leur trouver des remplaçants.
Cette direction a été capable de faire venir, des quatre coins du pays, dans la nuit du 14 au 15 février quatre-vingt-dix vigiles pour empêcher les grévistes de prendre possession du site. Mais les travailleurs sont tout de même entrés dans les bureaux de la direction mardi matin et les occupent !
Ce qui révolte encore plus les travailleurs est la duplicité de la direction qui, depuis le mois de septembre, a arrêté le raffinage de brut et lanterne le personnel de projet en projet pour arriver, comme tout le laisse craindre, à la fermeture. À la demande du gouvernement, la direction a simplement reculé cette annonce du 1er février au 29 mars, au lendemain des élections régionales. Encore un mois et demi à attendre, c'est pour les 370 membres du personnel inacceptable.
Autour de leur lutte, une solidarité s'est développée. La manifestation du 12 février à Dunkerque a été moins nombreuse que celle du 4 février : huit cents manifestants contre deux mille. Mais elle a encore montré que les travailleurs de Total ne sont pas seuls. Et surtout, à partir du mercredi 17, les cinq autres raffineries du groupe en France sont appelées par les syndicats à 48 heures de grève en solidarité avec Dunkerque et pour leur propre avenir.
Total a annoncé la semaine passée un bénéfice de 7,8 milliards d'euros pour 2009. Au cours des cinq dernières années, il a ainsi accumulé 56 milliards de profit. Ces profits doivent servir à assurer l'emploi et l'avenir des travailleurs de Total-Dunkerque et des sous-traitants.