La PDG et le directeur général de Pier Import, une chaîne de magasins spécialisée dans l'ameublement et la décoration, ont été retenus dans les bureaux du siège de l'entreprise par des salariés. toute la nuit du 1er février

La chaîne, qui comptait 44 magasins et 380 salariés, est en cessation de paiement depuis le mois de septembre. Vingt magasins et 142 salariés ont été repris par une autre enseigne. Les salariés restants ont pour seul avenir le chômage. En guise d'indemnité de licenciement, la direction leur a annoncé... deux dixièmes de mois de salaire par année de présence, soit un petit mois de salaire pour cinq années d'exploitation. On comprend leur colère.

Les futurs chômeurs de Pier Import ne réclament pas la lune, mais seulement un demi-mois de salaire par année d'ancienneté plus un an de salaire. Faute d'être entendus, ils ont donc retenu, pendant une nuit la PDG et le directeur général afin d'obtenir un rendez-vous avec le dirigeant du fonds de placement, actionnaire majoritaire.

Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a immédiatement crié à la « violence ». Attention, pas celle des financiers et dirigeants qui mettent 150 salariés sur le carreau et les condamnent au chômage, mais celle des employés qui ont gardé, au chaud dans leur bureau pendant une nuit, deux dirigeants de l'entreprise.