Licenciements : Ne pas se soumettre à la loi des patrons30/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2165.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Licenciements : Ne pas se soumettre à la loi des patrons

À une jeune étudiante qui se désespérait d'être sans emploi malgré un bac plus cinq, Sarkozy a répondu : « La réponse à votre situation, c'est la croissance. » À l'ouvrier de l'automobile qui déclarait « Les salariés partagent les licenciements », il a répondu : « Je ne peux pas laisser tomber l'industrie automobile. » La réalité, ce sont les milliards que le gouvernement a et continue de distribuer aux patrons pour, comme il ose le prétendre, « soutenir la croissance ». Vingt milliards d'euros d'aides supplémentaires aux entreprises, avec le grand emprunt. Avant cela, six milliards donnés à Renault et Peugeot, en même temps que Peugeot annonçait des milliers de suppressions d'emplois, suivi quelques semaines plus tard par Renault.

En un an, des centaines de milliers d'emplois ont été définitivement détruits, des usines fermées, toute une partie des moyens de production jetés à la casse. Un gâchis énorme.

Ce que n'a pas dit Sarkozy, c'est que les licenciements sont le résultat de la guerre sociale entamée par le patronat dans son ensemble. Celui-ci veut faire payer aux travailleurs et aux classes populaires les frais de la crise de son système de fou. Il ne s'agit pas de « politique industrielle ». Tous les plus grands trusts de l'industrie, des services, de la finance et du commerce sont à la manoeuvre pour supprimer tous les emplois qu'ils peuvent, croissance ou pas, pour améliorer leurs résultats et surtout les dividendes versés à leurs riches actionnaires parasites.

Sarkozy, comme tous les gouvernements, n'y peut rien. Il est là pour aider ses maîtres, autant qu'il peut, y compris avec ses numéros d'illusionniste.

Partager